Facteurs intangibles.
Un facteur intangible est un facteur qui est difficile à mesurer. Le seul moyen de le mesurer est de mesurer son impact sur des éléments qui sont eux mesurables. L’élément intangible qu’on va mesurer est la qualité de vie qui ne dépend pas seulement des ressources financières et les autres contraintes: perte d'autonomie si location gérance ou franchise, qui risque d'être un handicap commercial ou générer des conflits par exemple.
Par exemple, notre sujet aime bien faire une partie de golf le weekend avec ses amis, et le dimanche est réservé à sa famille. Il s’est remis récemment au piano qu’il avait lâché il y a 20 ans. S’il quitte son job, aura-t-il encore ses weekends disponibles, et pourra-t-il passer deux heures par jour au piano ?
Il y a deux façons dont on peut régler cette question. La première est de faire les calculs sans facteur intangible et une fois les choix faits, faire intervenir les éléments intangibles qui viendront corriger les calculs faits sans eux.
La deuxième solution est de chiffrer les éléments intangibles ou plutôt choisir les intervalles que peuvent prendre ces chiffrages et incorporer ceux-ci dans les calculs chiffrés. Soit trouver des paramètres tangibles dont vont dépendre les facteurs intangibles et les faire varier dans des intervalles.
On pourra par la suite, comparer les deux solutions.
Avant de se lancer dans des calculs, il faut d’abord analyser le problème plus à fond. Ecrire d’abord tout ce qui concerne le problème, et puis procéder comme on l’a fait pour le modèle numérique, par étapes progressives, en intégrant de pus en plus de facteurs tout en vérifiant que cette intégration est justifiée par les objectifs visés.
Il faut tout d’abord fixer les objectifs du candidat. Il désire simultanément accroître ses revenus (sans doute a-t-il des besoins d’argent) et aussi de mieux s’épanouir dans un travail avec plus de responsabilité et exploitant mieux ses compétences. Le problème est que pour arriver à cet objectif, il devra travailler plus pendant un certain temps et cela réduira le temps qu’il consacrait à d’autres occupations. Donc en augmentant ses ressources financières, il réduit en même temps son temps.
On peut aussi remarquer que le temps qu’il consacre à la poursuite de son objectif peut être ajuster au fur et à mesure. Par exemple il peut se fixer un minimum de temps à consacrer à ses occupations habituelles, quitte à ajuster le temps qu’il consacre à son objectif. Mais encore faut-il que ce soit possible. Certaines options peuvent limiter cette possibilité. S’il lance une affaire à partir de zéro, il lui sera plus difficile de réduire son travail que s’il rachète une entreprise ou choisit l’option de franchise.
Il peut aussi retarder son objectif de doubler son salaire de base à partir de la cinquième année, en cas de besoin. Il est plus facile de retarder son objectif pour préserver ses activités annexes que d’éviter une faillite en cas de lancement à partir de zéro. Il faut donc bien mesurer les engagements et les possibilités d’ajustement. S’il ne peut plus pratiquer ses activités annexes, cela peut avoir un effet sur son moral, sur sa santé et ses qualités de commercial. A quoi bon avoir une entreprise si c’est pour ne pas en profiter à titre personnel.
Pour ajuster le modèle, il faut prévoir de mieux chiffrer l’augmentation de ses revenus dans l’horizon et la paramétrer, mais également d’introduire le temps de travail fournit et ses répercussions sur les chiffres prévus. Il faudra également chiffrer le temps disponible et le temps minimum prévu pour ses autres activités.
On commencera d’abord par chiffrer les temps disponibles par activité, car cela semble primordial. Puis on rajoutera l’influence sur le chiffre d’affaires. On aura donc des évaluations chiffrées même si elles sont approximatives avec des miniums et maximums.
Après analyse du résultat, on verra si on peut améliorer le modèle, soit en le modifiant soit en le changeant complètement, en représentant les prévisions choisies avec d’autres facteurs et en comparant les deux modèles obtenus et on verra si les conclusions sont différentes. Si elles sont différentes on essaiera de comprendre pourquoi.
On s’apercevra à l’occasion que la modélisation des facteurs intangibles peut être faite de différentes manières contrairement aux éléments tangibles qui de ce fait génèrent souvent des diagrammes explicatifs plus évidents et uniques comme ce qu’on a fait jusqu’à présent.
Pour le cas présent, compte tenu de l’exemple très simple, on n’intégrera pas les facteurs intangibles dans le modèle. Par contre, on en tiendra compte quand on comparera les différentes options.
On donnera plus tard, des exemples d’incorporation de données intangibles dans les modèles.
Mais pour l’instant dans le but de rester le plus simple possible, on l’évitera quitte à le faire une fois les comparaisons faites, Dans beaucoup de cas, il n’est pas nécessaire d’incorporer les facteurs intangibles dans les modèles. Et on le fera uniquement si une première comparaison sans intégrer les facteurs intangibles n’a pas permis de départager les options.